Epée, Sabre et batôn


La forme avec les armes

Pourquoi pratiquer les armes au Tai chi ?
C'est un moyen de progresser dans la qualité du tai chi en général, Cela suppose une grande discipline. Pour ne pas blesser ou blesser ses partenaires, beaucoup de soin et de concentration sont nécessaires. C'est un moyen de prendre conscience de son corps de manière différente : l'arme tournée vers l'extérieur oblige à une plus grande précision dans les gestes, les postures et les directions.



Forme à l'épée


L'épée est une des armes les plus anciennes de l'histoire des arts martiaux. Elle nécessite une grande précision. Elle est le prolongement de celui qui la manie.

Contrairement à celle du sabre, la lame de l'épée a deux tranchants mais on distingue la pointe pour piquer, la partie pour couper, le plat pour parer ou bloquer.
Les armes sont utilisées comme un moyen d'amplifier un aspect particulier du mouvement.

L'épée nous permet de travailler les directions et l'enroulement des membres supérieurs.
Cette technique mobilise toutes les chaînes musculaires et osseuses, elle nous apprend à projeter notre énergie dans la lame.

La constitution physique des lames des épées chinoises relève de l'Art de la forge.
Le premier tiers (en partant de la pointe vers la garde) est très affûté, le deuxième tiers (milieu) est moins affûté n'étant pas destiné à couper aussi nettement, le troisième tiers, près de la garde n'est pas du tout affûté, son rôle étant d'absorber les coups de taille de l'épée adverse.

Ces caractéristiques ajoutées aux caractéristiques propres du Tai Chi Chuan font qu'il existe seulement quelques façons efficaces d'utiliser l'épée : pointer, piquer, fendre, couper, dévier, bloquer.


La plupart des mouvements sont réalisés avec fluidité et grande vitesse (arme souple et légère)

Les formes de combat codifiées préparent au combat libre. Elles développent la circulation de l'énergie dans l'épée (les mouvements fluides et vivants).

L'épée symbolise la quête spirituelle. Elle tranche les liens du conditionnement temporel.
L'épée n'est pas destinée à tuer mais à découper et dissocier les éléments en l'homme selon les lois de l'Art de façon à les rassembler pour former un homme nouveau.




Forme au sabre


Le maniement du sabre nécessite une grande précision et une bonne fluidité. Le sabre est le prolongement de celui qui le manie. L'énergie doit être amenée jusqu'au bout de la lame. 

Les mouvements circulaires sont privilégiés. La force ne résulte pas d'un effort musculaire du bras mais d'un mouvement du corps tout entier avec des rotations du bassin et un transfert du poids d'un pied sur l'autre.

L'enchaînement est constitué d'une alternance de parades et de contre-attaques en application du principe yin yang.

Cet enchaînement se caractérise par des changements de mains, des changements de direction, des coups de pied etc... dans un espace relativement limité.

Il est réalisé très lentement dans la phase d'apprentissage mais très rapidement ensuite.
Le sabre du Tai-Chi, légèrement recourbé, comporte un fil de lame unique qui permet essentiellement de trancher avec des gestes larges et vigoureux.





La pratique du bâton

L'objectif de l'application martiale est de mieux faire corps avec un objet (le bâton) et de mieux travailler l'intention, la direction, la trajectoire, l'intensité de la force appliquée.

La pratique du bâton (en Chine, Japon, Corée, Vietnam, Thaïlande, Inde …) a toujours fait partie intégrante de l'Art Martial dans son sens à la fois le plus noble et le plus populaire.
Les anciens chinois nommaient le bâton « Mère de toutes les armes », il était considéré à la fois comme un outil, une arme, et un instrument symbolique du pouvoir.

Le Tai Chi avec bâton implique le développement de la dextérité ambidextre.
Intégrer douceur et fermeté, relâchement et tonicité, toute la posture est en relaxation dynamique.






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